Communiqué de presse

Concertation sur le système alimentaire

23 août 2021

Le Tchad, à l’instar des autres pays membres des Nations Unies, prendra part au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires pour améliorer la réponse à la demande alimentaire nationale en augmentation constante du fait de la croissance démographique.

Après l’atelier d’information des acteurs et parties prenantes sur le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires initié conjointement par M. António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies et les pays membres, pour faire avancer l’agenda des concertations sur les systèmes alimentaires au Tchad, le gouvernement de Transition et le Système des Nations Unies au Tchad ont organisé un atelier de lancement des concertations sur les systèmes alimentaires en prélude au Sommet qui aura lieu le 23 septembre 2021. Rappelons que ce sommet constitue une occasion de nous donner les moyens de tirer parti du pouvoir des systèmes alimentaires pour nous remettre de la pandémie de COVID-19 et nous remettre sur la bonne voie pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030.

L’objectif de cet atelier est de susciter l’adhésion, la mobilisation et l’engagement de tous les acteurs en faveur de la construction de système alimentaires sains, nutritifs et durables au Tchad. Les participants ont été informés sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde et en particulier au Tchad. L’atelier a également était l’occasion de faire le point sur les activités réalisées dans le cadre de la préparation des concertations nationales, d’annoncer les activités futures. Les participants ont également validé la liste des concertations indépendantes et gouvernementales, le participants et le chronogramme y afférents. Enfin, ils ont examiné et amendé les résultats de l’évaluation rapide des systèmes alimentaires au Tchad. Il faut noter que le Tchad a une population de 16 244 513 d’habitants en 2020 avec un taux de croissance annuel de 3,6% (INSEED). Malgré les importantes potentialités agro-sylvo-pastorales et halieutiques dont regorge le pays et les efforts importants déployés par le Gouvernement et les partenaires techniques et financiers, la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle est préoccupante et la faim et la pauvreté qui tenaillent une frange importante de la population. Depuis le déclenchement de la pandémie de la COVID-19 en mars 2020, les systèmes agricoles et alimentaires sont davantage fragilisés et la situation alimentaire s’est empirée tandis que les différentes formes de la malnutrition ont atteint les seuil critique fixé par l’OMS.

Selon Dr. Ouattara Yafflo, Directeur Pays de ONUSIDA, Représentant madame la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Tchad, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle actuelle est la résultante de plusieurs facteurs dont les faibles performances des systèmes de productions locales, l’affaiblissement des moyens d’existences du fait des crises successives, le dysfonctionnement des marché, la situation de pauvreté ambiante, les pratiques et comportements socio-culturels néfastes, le déficit dans la gouvernance du secteur, etc. Il est donc important de ne pas considérer l’insécurité, voire les crises alimentaires et nutritionnelles comme des phénomènes épisodiques et transitoires qui trouveraient leur solution dans la survenance d’une bonne récolte. Il existe un déficit chronique pour un accès équitable à la nourriture. Chaque perturbation climatique, économique, sociale ou politique engendre des crises alimentaires et nutritionnelles dont la récurrence et l’intensité semblent s’aggraver de manière inquiétante au point de compromettre les résultats et acquis des efforts de développement.

De ce qui précède, il ressort clairement l’imbrication des causes structurelles et conjoncturelles de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle mais surtout la nécessité de changer de paradigme et d’évoluer vers une approche qui privilégie la promotion de systèmes alimentaires nutritifs, sains, équilibrés et durables à même de garantir d’accès de tous à une alimentation en quantité et en qualité suffisante et un état de santé adéquat, de procurer des revenus et des emplois sécurisés dans un environnement. C’est là que réside l’intérêt et l’importance du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires auquel tous les pays sont conviés, a-t-il ajouté.

Pour Mahamat Ahmat Alhabo, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits Humains Représentant le Premier Ministre, Chef de Gouvernement de Transition, le secteur rural tchadien dispose d’un large éventail de potentialités pour l’accroissement durable du niveau de la production et pour la réduction de la pauvreté. Le Sommet Mondial des Nations Unies sur les systèmes alimentaires vient à point nommé et revêt deux grands avantages qui consistent à définir des solutions qui soutiendront nos efforts des systèmes alimentaires d’une part, et à mobiliser des investissements publics et privés pour stimuler la transformation des systèmes alimentaires d’autre part. La transformation des systèmes alimentaires exige l’implication de tous les acteurs (secteur public, privé, société civile, organisation des producteurs, les partenaires techniques et financiers). Pour ce faire, nous devons investir pleinement pendant les concertations au niveau provincial et national, à l’effet d’identifier les défis, les goulots d’étranglement et proposer des actions prioritaires, en vue de promouvoir des systèmes alimentaires performants efficaces et durables au Tchad, a-t-il ajouté. Il a terminé en annonçant que le Gouvernement de transition s’engage à traduire dans les faits toutes les actions consignées dans la Feuille de Route relative à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative

FAO
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Objectifs poursuivis à travers cette initiative