Journée Internationale de la Femme
Allocution de la Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Tchad, Mme Violette Kakyomya.
Excellence Monsieur le Premier Ministre de la Transition, représentant son Excellence M. le Président du Conseil Militaire de Transition
Madame la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance
Monsieur le Président du Conseil National de la Transition
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de Transition
Mesdames et Messieurs les Conseillers Nationaux de Transition
Mesdames et Messieurs les Représentant des Grandes Institutions de l’Etat
Monsieur le Délégué du Gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales
Monsieur le Maire de la ville de N’Djamena
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations basées sur la foi et de la Société civile
Sa Majesté, le Sultan de N’Djamena
Mesdames et Messieurs
Distingués invités
C’est avec un grand plaisir que je prends la parole à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, une journée dédiée à la célébration de la lutte pour les droits des femmes et pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Je voudrais souhaiter aux Tchadiennes, mais aussi aux Tchadiens une bonne et heureuse célébration.
Mesdames et Messieurs
Les femmes du monde entier revendiquent et méritent un avenir égalitaire libre de préjugés, de stéréotypes et de violence, un avenir durable et pacifique avec les mêmes droits et des chances égales pour toutes et tous. Cette année au niveau global, la journée internationale de la femme, placée sous le thème : « L’égalité aujourd’hui pour un avenir meilleur » révèle un thème de notre quotient et nous invite à une prise de conscience collective pour un avenir meilleur de notre planète. Pour le secrétaire général M. Antonio Guterres, Le thème de cette année nous rappelle aussi qu’elles sont les premières à subir les effets des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement.
Au Tchad, la journée internationale de la femme est précédée de la Semaine nationale de la femme (SENAFET), qui est un cadre de réflexion, d’échanges d’expérience et de brassage entre les femmes des différentes provinces du pays. Le thème national débattu cette année « les femmes au cœur de la transition : enjeux et perspectives » est d’actualité, car les femmes doivent être au cœur de toutes décisions pour mieux réunir les filles et fils du Tchad autour d’une table, notre gage de la réussite du Dialogue National Inclusif. J’en suis persuadé que les aspirations des battante femmes tchadiennes sont qu’au sortir du Dialogue National Inclusif, les droits des femmes tels que précisés dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence contre les femmes, et le Protocole de la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique soient incorporés automatiquement en droit interne.
Mesdames et messieurs
Je voudrais exprimer ici, la gratitude du Système des Nations Unies à l’endroit du Gouvernement tchadien, pour tous les engagements et les actions entreprises en faveur des femmes en prélude au Dialogue National Inclusif pour l’amélioration de son statut, ainsi que sa condition sociale, économique et politique au moment où se prépare la refondation de la nation tchadienne.
En ce jour solennelle, je voudrais souligner que la discrimination à l’encontre des femmes viole les principes universels de l’égalité des droits et du respect de la dignité humaine, qu’elle entrave la participation des femmes, à la vie politique, sociale, économique et culturelle de leur pays, qu’elle fait obstacle à l’accroissement du bien-être de la société et de la famille et qu’elle empêche les femmes de servir leur pays et l’humanité dans toute la mesures de leurs possibilités.
Dans cette période historique que traverse le Tchad, le rôle très important que jouent les femmes dans la prévention et le règlement des conflits et la consolidation de la paix doit être valorisé et qu’elles y soient pleinement associées, afin de trouver des solutions durables.
C’est dans cette logique que le Secrétaire Générale des Nations Unies avait affirmé et je cite : ‘La démocratie est plus forte dans les sociétés où les mouvements pour les droits des femmes sont dynamiques.
Lorsque le monde investit pour élargir les opportunités pour les femmes et les filles, c’est toute l’humanité qui y gagne. L’heure est venue de faire avancer les droits des femmes. C’est une question de justice, d’égalité, de moralité et tout simplement de bon sens’.
Mesdames et messieurs
Je voudrais souligner que l’investissement à long terme dans l’égalité et l’équité du genre commence par l’éducation universelle de la jeune fille, l’interdiction du mariage des enfants et l’autonomisation de la femme dans toutes ses dimensions.
Pour terminer, je voudrais une fois de plus souhaiter à mes sœurs tchadiennes, une joyeuse célébration des avancées des droits des femmes. Je les encourage à poursuivre la lutte pour égalité et pour que leur rôle soit reconnu là où il ne l’est pas. L'égalité des sexes est une condition nécessaire au bien-être de nos familles, à la cohésion sociale et au développement de notre continent.
Je vous remercie.