Mobilisation de ressources aux crises humanitaires au Tchad

Les Nations Unies au Tchad à travers la Coordonnatrice Humanitaire Mme Violette Kakyomya et les acteurs humanitaires ont organisé ce matin un petit déjeuner humanitaire avec les partenaires techniques et financiers. L’objectif de ce petit déjeuner est de présenter la situation critique en matière de besoins pour donner une réponse efficace à la crise humanitaire en cours, suite à l’afflux des réfugiés. En effet, le Tchad continue de faire face à quatre crises humanitaires dans un contexte d’insécurité dans certaines zones et les pays voisins, de pauvreté ainsi que la faiblesse économique intensifiée par la pandémie de COVID-19. Quatre crises humanitaires importantes sont identifiées à savoir : Les déplacements forcés des populations, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, les urgences sanitaires et les effets du changement climatique, dont les inondations et les sècheresses qui affectent plus de 6,1 millions de personnes. Selon la situation, Plus de 5,3 millions de personnes (51% de femmes) souffrent d’insécurité alimentaire, dont 1,8 million en insécurité alimentaire sévère. La malnutrition reste préoccupante au Tchad avec une prévalence de 10,9% de malnutrition aigüe globale et 2% de malnutrition aigüe sévère. Cette situation est préoccupante dans 17 de 23 provinces qui ont déjà surpassé les seuils d’urgence de 10% de malnutrition aigüe globale et de mortalité. Environ 3,7 millions de personnes ont besoin d’une aide nutritionnelle, dont 1,7 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans sont à risque de malnutrition aigüe globale et 343 087 cas de MAS et plus de 248 177 femmes enceintes et allaitantes sont à risque de malnutrition aigüe. Pour faire face à cette situation humanitaire préoccupante, le Plan de réponse humanitaire cible 3,9 millions de personnes sur les 6,1 millions de personnes ayant besoin d’assistance avec un financement de 510,9 millions de dollars USD.

Suivant les cinq dernières années, les financements sont en constante diminution, soit 17% par rapport au financement requis de 2021 qui était de 617 millions de dollars USD. Cette diminution s’explique par un travail rigoureux de priorisation des besoins et de complémentarité de l’action humanitaire qui a été mené par les clusters. Pour la coordonnatrice résidente, Mme Violette Kakyomya : « Les objectifs stratégiques de la réponse humanitaires visent à sauver des vies, à réduire la vulnérabilité des populations affectées à travers les actions de résilience communautaire et à contribuer à la protection des civils et la redevabilité envers les populations affectées »