JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2021
DISCOURS DE MME VIOLETTE KAKYOMYA COORDONNATRICE RESIDENTE DU SYSTEME DES NATIONS UNIES AU TCHAD
Madame la Première Dame,
Madame la Ministre de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Messieurs les Présidents des Grandes Institutions,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales,
Mesdames et Messieurs les Conseillers de la Présidence de la République,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux et Chefs de service,
Distingués invités, Mesdames, Messieurs,
C’est avec un réel plaisir que je prends la parole devant vous dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme, célébrée le 8 mars de chaque année dans le monde entier. Il s’agit d’une tradition représentant plus de 90 ans de lutte pour l’égalité et la justice pour les femmes. Cette journée est donc un hommage à toutes les femmes de l’histoire qui ont fait et font leur possible pour que la voix des femmes soit entendue partout au moyen de la lutte pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Permettez-moi de rappeler que c’est en 1977 que les Nations Unies ont officialisé la journée invitant tous les pays à la célébrer en faveurs des droits des femmes, jusqu’à ce que l’égalité entre les hommes et les femmes soit atteinte.
Excellences,
Mesdames, Messieurs, Distingués invités,
Le système des Nations Unies se réjouit de célébrer aux côtés des populations tchadiennes, l’édition 2021, avec un regard satisfaisant sur les indicateurs atteints par le Tchad, s’agissant de l’égalité entre les hommes et les femmes de ce pays. En effet, les récentes réformes institutionnelles ont grandement fait évoluer les droits des femmes tchadiennes, notamment quant à l’égalité en droits et en devoirs des tchadiens des deux sexes, soutenue par l’interdiction des traitements inhumains, cruels, dégradants et humiliants, ainsi que des différents types de violences faites aux femmes et aux filles, y compris les pratiques traditionnelles néfastes et toutes autres formes d’avilissement de l’être humain dont elles font face et l’interdiction de règles coutumières prônant l’inégalité entre citoyen tchadiens. C’est le lieu de saluer le Président de la République, pour la promotion des droits politiques de la femme afin de permettre sa meilleure représentation dans les assemblées élues, les institutions et administrations publiques et privées que la nouvelle Constitution a impulsé et qui s’est traduite par la promulgation de la Loi n°22/PR/2018 du 05 novembre 2018 portant ratification de l’ordonnance n°12/PR/2018 du 22 mai 2018 instituant la parité dans les fonctions nominatives et électives. Le thème national de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET), édition 2021, je cite : « Engagement citoyen de la femme : force motrice du développement », constitue à mes yeux, la justification des progrès réalisés ces dernières années en faveur des droits politiques de la femme au Tchad. Car, l'investissement dans les droits humains des femmes, tout autant que ceux des hommes, leurs capacités et leur dignité individuelles, dans de multiples secteurs et tout au long de la vie, est le fondement d'un développement durable. Mais, faut-il le souligner, les motivations du développement sont également générées par les aspirations à une bonne santé, y compris la santé reproductive et, à la fois, à la sécurité du milieu et à la mobilité des citoyens. En outre la voie vers un développement durable passe par la réalisation assurée par la bonne gouvernance et la reddition des comptes. Les femmes et les filles ne doivent nullement en être exclues en tant qu’actrices.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
Je voudrais, rappeler que les droits de toutes les femmes et de toutes les filles sont inaliénables, intégraux et indissociables des droits universels de la personne humaine. L'égale et la pleine participation des femmes à la vie civile, politique, économique, sociale et culturelle, l’élimination de toutes les formes de discrimination, sont des objectifs prioritaires pour la communauté internationale. Ces droits et principes sont consacrés dans un certain nombre d'instruments internationaux, dont le Tchad est signataire. Notamment : la Déclaration universelle des droits de l'homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Je voudrais, par ailleurs, exprimer l’appréciation du Système des Nations Unies à l’endroit de l’Etat Tchadien, pour la ratification de la Convention sur les droits des personnes handicapées et en même temps l’exhorter à œuvre pour sa mise en œuvre notamment pour éliminer les difficultés dont font face les femmes handicapées, du fait de leur grande vulnérabilité. Je voudrais aussi, faire un vibrant plaidoyer auprès du Gouvernement pour la prise des mesures utiles à la mise en œuvre des droits des femmes à l’égalité dans la famille, auquel s’est engagé le Tchad en ratifiant les Conventions internationales sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, notamment en œuvrant pour l’adoption du Code des Personnes et de la Famille en conformité avec les standards internationaux, comme recommandé par le dernier forum inclusif.
Pour terminer mon propos je félicite mes sœurs tchadiennes pour les progrès accomplis vers la réalisation de leurs droits et je réitère l’engagement du Système des Nations Unies à œuvrer au côté du Gouvernement et du peuple tchadien pour une transformation qualitative des conditions de vie du peuple Tchadien tout entier.
Je vous remercie.