Le Tchad à l’instar des autres pays de la planète a rejoint dans la matinée du12 octobre 2021, le Mouvement mondial "HeForShe"
Le Tchad a rejoint la liste prestigieuse et grandissante des pays du monde à travers le continent africain à faire avancer les droits des femmes et leur autonomisation comme socle de justice sociale, d’équité et d’émergence pour leurs sociétés au mouvement #HeForShe en d’autres termes (Lui pour Elle).
Lancé dans la matinée du 12 octobre 2021, à l’Hôtel Radisson Blu de N’Djamena, la campagne HeForShe est placée sous le haut patronage du Président du Conseil militaire de Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO. Le lancement de cette campagne a vu la participation massive des plus hautes autorités et des membres du gouvernement, bref des hommes engagés pour la cause de la femme et des femmes et filles elle-même venues assister à ladite cérémonie. La campagne HeForShe lancée depuis l’an 20214 par l’ONU Femme, vise à :
Améliorer la représentativité des femmes pour leur participation égale dans les instances de décision.
Réduire les violences et briser les barrières et pratiques culturelles néfastes qui subsistent et sont une entrave au plein épanouissement de la femme et de la jeune fille.
La parité dans les gouvernements et les assemblées. La parité n’étant un instrument au service de l'égalité, qui consiste à assurer l'accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, des conditions matérielles tout en respectant leurs spécificités
Tous ces objectifs consacrés au sein de l’objectif 5 des Objectifs de Développement Durable (ODD) ne peuvent être atteints sans le concours des hommes que des gouvernants, des patrons d’entreprises, des chefs de familles, des leaders religieux tous majoritairement des hommes. Selon la directrice régionale de l'ONU, Mme Oulimata Sarr, le Tchad a rejoint la liste prestigieuse et grandissante des pays qui œuvrent à faire avancer les droits des femmes et leur autonomisation comme socle de justice sociale, d'équité et d'émergence pour leurs sociétés. Elle a aussi précisé que les femmes ont longtemps mené le combat pour leurs droits toutes seules, et par elles-mêmes. Alors aujourd'hui, les hommes sont leurs alliés, les décideurs majoritaires sont les champions et les vecteurs clés pour faire bouger les lignes. Pour elle, toutes ses actions ont pour but d'améliorer la représentativité des femmes pour leur participation égale dans les instances de décision ; réduire les violences et briser les barrières et pratique culturelles néfastes qui subsistent et sont une entrave au plein épanouissement de la femme et de la jeune fille.
Quant à Mme Amina Priscille Longoh, ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance, c'est un engagement personnel à faire quelque chose de positif pour les femmes, par exemple promouvoir leurs droits, lutter contre les violences faites à leurs égards, les envoyer tôt à l'école et les maintenir plus longtemps que possible puis à reconnaître leur mérite. Les femmes ont dès lors besoin que les hommes portent leur plaidoyer, car le féminisme ce ne pas être contre les hommes, aussi parce-que les études montrent qu'avec le rythme actuel il faudra 170 ans pour atteindre les objectifs escomptés a-t-elle ajouté. Elle a aussi demandé au Premier ministre de Transition, représentant le président du Conseil Militaire de Transition, de bien vouloir transmettre la marque d'affection et de remerciement que les femmes ont pour sa lutte contre les violences à leur égard et l'intégration des femmes dans les administrations de la République. Cela a été suivi d'une citation du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres : « Quand les femmes gouvernent, l'État investit dans la protection sociale, et la pauvreté régresse plus vite, quand les femmes siègent au Parlement elles sont plus fermes dans leur politique, quand les femmes participent aux négociations de paix, les accords de paix sont plus durables ». Pour que l'implication des femmes dans les instances décisionnelles soit effective et que la lutte contre les violences à leur égard porte fruit, elle a enfin lancé un appel aux femmes et filles tchadiennes de travailler dur et de faire siennes, la maxime qui dit : « travailler comme un esclave pour vivre comme un Roi ».
Le Premier ministre de Transition, Pahimi Padacké Albert, représentant du président du CMT, dans son discours de lancement officiel de cette campagne mondiale He For She, a rappelé les engagements prises dans son programme politique de transition, notamment celui de la place des femmes pendant et après la transition. Il a aussi réitéré l'engagement pris lors du meeting des femmes en faveur de la paix, celui de lutter contre les violences basées sur les genres. Et se dit savoir compter sur l'engagement de la femme tchadienne contre la violence pour porter ce message du cœur de la transition.
Au Tchad, les agences des nations unies y compris l’ONU Femmes ont impulsé un nombre d’actions visant à appuyer les programmes et politiques nationales qui soutiennent l’amélioration des droits des femmes et leur participation à la construction de la Nation.
Écrit par
Dohou Pascal FERSO
RCO
Chargé de communication pour l'appui aux programmes et de sensibilisation