Une table-ronde pour intensifier la mobilisation des fonds en faveur de la réponse humanitaire à l'est du Tchad
03 juillet 2024
L'ONU Tchad et le gouvernement demandent une augmentation des fonds pour une réponse efficace à la crise humanitaire dans l'est du pays.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR) et le Bureau de Coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont, conjointement avec le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires, organisé, le 25 juin, une table-ronde à l’intention des bailleurs de fonds et le corps diplomatique. L'objectif de la table ronde était d'intensifier la mobilisation de fonds, alors que la saison des pluies s'installe et réduira les capacités opérationnelles des acteurs humanitaires à fournir l'assistance nécessaire aux personnes dans le besoin et empêchera ces dernières de recevoir l'aide dont elles ont le plus besoin. Actuellement, seuls 17 % du plan de réponse humanitaire 2024 sont financés, ce qui suscite de vives inquiétudes. Au cours des trois prochains mois, les acteurs humanitaires auront besoin d'environ 142 millions de dollars pour relocaliser environ 150 000 réfugiés soudanais vivant près de la frontière dans trois nouveaux camps dotés de services sociaux, et fournir une aide alimentaire d'urgence et des services d'approvisionnement en eau, d'hygiène et d'assainissement à 600 000 personnes issues des communautés d'accueil et à 180 000 rapatriés.
« En convoquant cette table ronde, le gouvernement émet l’espoir que nous en sortirons avec des engagements fermes de votre part dont les déboursements seront tout aussi rapides pour nous permettre d’éviter une catastrophe humanitaire d’ampleur inédite à l’Est avec de possibles menaces sur la sécurité collective », a déclaré la ministre de l’Action sociale, de la solidarité et des affaires humanitaires, Mme Fatimé Boukar Kosséi.
Ce message de la ministre est renforcé par le Coordonnateur humanitaire. “Ces vulnérabilités seront aggravées par la saison pluvieuse qui, non seulement va limiter l’accès des acteurs humanitaires à cette population et à l’opportunité de leur relocalisation, mais également cette période est propice aux maladies épidémiques qui risquent de survenir dans les conditions de surpeuplement dans lesquelles vivent ces nouveaux arrivants. Ainsi, il y a nécessité d’agir en urgence et maintenant avant que l’accès à cette population ne soit rendu impossible”, a insisté Dr. François Batalingaya.
Le déficit critique de financement a déjà contraint les partenaires à prioriser les interventions de première nécessité au détriment notamment de l'éducation, des initiatives de soutien aux moyens de subsistance et à la résilience, d’une réponse globale à la violence basée sur le genre, ainsi que de la protection de l'environnement.
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative
OCHA
Bureau de la coordination des affaires humanitaires
RCO
Bureau du(de la) Coordonnateur(trice) résident(e)
HCR
Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés