Le Tchad forme des enquêteurs et investigateurs sur les cas d’exploitation et les abus sexuels

Au Tchad, la lutte contre l'exploitation et les abus sexuels est une priorité pour les autorités. Pour mener à bien cette tâche délicate, il est essentiel de former des enquêteurs compétents et spécialisés dans la détection et la résolution de ces crimes.

Le programme Inter-Organisation de la Protection contre l'Exploitation et les abus sexuels (PSEAS) au Tchad a lancé ce matin un atelier de formation pour les enquêteurs en charge des cas d'exploitation et d'abus sexuels. D'une durée de cinq jours, cette formation pour les enquêteurs comprend généralement des modules sur la psychologie des victimes, la collecte de preuves, les techniques d'interrogatoire, la législation en vigueur sur les crimes sexuels, ainsi que la sensibilisation aux causes et conséquences de ces actes. En ouvrant la cérémonie, l’intérimaire du Coordonnateur Résident des Nations Unies et Humanitaire Mme Yewandé Odia a informé l'assistance que le Tchad est classé comme un pays à haut risque d'EAS selon l'indice multidimensionnel de risque d'exploitation et d'abus sexuels. Elle a ajouté que les cas d'exploitation sexuelle sont sévèrement punis et que la sensibilisation sur le terrain doit être intensifiée et renforcée, d'autant plus que les mécanismes de signalement nécessitent une réponse standardisée, cohérente, rapide et efficace, avec l'intérêt supérieur des survivants au premier plan. 

En outre, ces formations visent à renforcer la collaboration entre les différents acteurs de la justice pour assurer une réponse coordonnée et efficace aux cas d'exploitation et d'abus sexuels. Il est crucial que les enquêteurs travaillent en étroite collaboration avec les services sociaux, les organisations de défense des droits des victimes, les professionnels de la santé et les travailleurs humanitaires pour garantir une prise en charge complète des victimes.