Céremonie officielle de lancement de la journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines
Quelque 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales féminines et 68 millions risquent d’en être victimes.
Excellence Madame la Première Dame du Tchad ;
Madame la Ministre de la Femme, de la Protection de la Petite enfance et de la Solidarité nationale ;
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement ;
Mesdames, Messieurs les Directeurs Généraux des Ministères ;
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales et non gouvernementales ;
Mesdames les Représentantes de l’UNICEF, de l’UNFPA et des agences sœurs ;
Madame la Représentante de l’Union Africaine ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs Techniques des différents Ministères impliqués dans la lutte contre le mariage d’enfants et des mutilations génitales féminines ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la société civile ;
Chers collègues du Système des Nations Unies ;
Chers Collègues ;
Distingués Invités ;
Mesdames & Messieurs, en vos rangs, qualités et grades.
Chers Enfants,
L’honneur m’échoit d’être parmi vous à l’occasion de cette cérémonie de lancement des activités dans le cadre de la journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminine, édition 2020 placée sous le thème « Libérer le Pouvoir de la Jeunesse : Une décennie, pour Accélérer les Actions, en vue d’obtenir Zéro Mutilations Génitales Féminines ».
Excellence Madame la Première Dame, permettez-moi de saluer au nom de l’ensemble de l’équipe du Système des Nations Unies, votre engagement sans faille pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants du Tchad.
Mesdames et Messieurs, chers Enfants, votre présence massive à cette cérémonie témoigne de l’importance que vous accordez à la promotion et la protection des droits des enfants et des femmes.
La problématique des mutilation génitales féminines touchent de nombreux pays et continuent à faire de nombreuses victimes notamment les enfants :
Dans le monde, 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales féminines et 68 millions risquent d’en être victimes d’ici 2030.
En 2020 seulement, 4,1 millions de filles dans le monde risquent de subir des mutilations génitales féminines.
La croissance rapide de la population jeune dans beaucoup des pays où les mutilations génitales féminines sont pratiquées s’accompagne de l’augmentation significative du nombre de filles à risque.
Les mutilations génitales féminines mettent en danger la santé des femmes et des filles, causant des problèmes de santé permanents, notamment physiques, psychologiques, et de bien-être.
Les mutilations génitales féminines sont ancrées dans les inégalités entre les sexes, ce qui empêche les filles et les femmes de jouir de leurs droits et de leur potentiel en matière de santé, d’éducation et de revenu.
Excellence Madame la Première Dame, distingués invités, Chers Enfants,
C’est dans l’optique de mettre fin à ces pratiques néfastes que l'Assemblée Générale des Nations Unies a adopté le 20 décembre 2012, la résolution A/RES/67/146 par laquelle elle engage les États, le système des Nations Unies, la société civile et tous les acteurs concernés à célébrer tous les 6 février « la Journée internationale de tolérance zéro aux mutilations génitales féminines » , à intensifier les campagnes de sensibilisation et à prendre des mesures concrètes contre les mutilations génitales féminines.
Éradiquer les mutilations génitales féminines revient à donner aux femmes et aux filles les moyens d’être en bonne santé, de poursuivre leurs études, de faire des choix et de contribuer à l’économie. L’atteinte de cet objectif signifiera l’atteinte effective de l’égalité entre les sexes.
Alors qu’il ne reste qu’une décennie pour atteindre la cible 5.3 des objectives de développement durable, à savoir éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que les mutilations génitales féminines d’ici 2030, il est impératif de galvaniser le mouvement mondial pour accélérer les efforts visant à éradiquer les mutilations génitales féminines.
Le Tchad fait partie des pays où la pratique des mutilations génitales féminines est récurrente avec 38% des filles et femmes qui ont subi une forme de mutilation génitale féminine/excision. L’âge des survivantes de la pratique varie de 5 à 14 ans. La pratique reste très rependue malgré les efforts conjugués.
Les causes profondes de cette pratique, sont multiples et variées, d’une région à une autre, notamment les pesanteurs socio culturelles, les considérations religieuses, la précarité dans laquelle vivent les familles, la méconnaissance et la faible application des textes législatifs.
Au risque de me répéter, j’insiste sur les conséquences de la pratique des mutilations génitales féminines sont irréversibles sur la santé des filles et des femmes de décès immédiat et complications durant toute la vie de la femme, notamment les accouchements difficiles, les risques de fistules, les risques d’infection aux IST, VIH/Sida, la stigmatisation, pour ne citer que celles-là.
Excellence Madame la Première Dame, distingués invités, chers enfants
Qu’il me soit permis de saluer les efforts consentis par la République du Tchad, pour la promotion de l’abandon des pratiques des mutilations génitales féminines avec l’implication de tous les acteurs et a tous les niveaux.
Des avancées majeures ont été atteintes, ces dernières années, avec entre autre, le renforcement du cadre légal réprimant cette pratique ainsi que le développement des stratégies multisectorielles qui promeuvent l’abandon de la pratique.
C’est l’occasion de réitérer, L’engagement et la détermination du Système des Nations Unies à continuer à accompagner la République du Tchad, dans l’atteinte des résultats des Objectifs de Développement Durable, et notamment la protection des femmes et des filles contre les pratiques néfastes, d’ici 2030.
Je vous remercie pour votre aimable attention